Le documentaire Kiss the Ground, sorti en 2020 sur la plateforme de streaming Netflix tient ce postulat de départ :
Un groupe d’activistes, de scientifiques, d’agriculteurs et de politiciens s’unit dans un mouvement mondial d’agriculture régénératrice qui pourrait équilibrer notre climat, reconstituer nos vastes réserves d’eau et nourrir le monde.
Rassurez vous, ce documentaire Netflix sur l’agriculture est accessible à tous. Le début est un peu dur, car il s’agit de réalités sombres inhérentes à notre situation écologique globale, mais très rapidement, le ton change.
Vous allez passer une petite heure et demie avec des gens passionnés et optimistes.
Vous pourrez reconnaître certains acteurs connus Woody Harrelson qui est le narrateur du documentaire, ainsi que quelques acteurs Hollywoodiens engagés dans cette problématique du sol.
Mon souvenir principal de ce documentaire, c’est d’être « angoissé » à l’idée de regarder ce type de programme, par peur d’être déprimé par la dure réalité, mais ici, pas de ça. Vous terminerez ce document heureux, rassurés quant à un possible changement pour nous tous.
Cela m’a donné envie de lui donner un peu de visibilité à mon échelle, parce qu’à défaut de souligner les problèmes, je préfère mettre en avant les solutions. Et parce qu’avec nos potagers sur pieds, on l’aime quand même cette terre, alors prenons le temps de la comprendre. Sans être à proprement parler une critique de Kiss the ground, cet article vous transmettra l’essentiel de son message et ce que j’en ai pensé.
Le problème : la sécheresse.
Parlons un peu agriculture : après la seconde guerre mondiale, deux grands bouleversements agricoles vont avoir lieu dans l’ensemble du monde.
L’ingénierie devient de plus en plus puissante, et les machines qui aident l’homme à ensemencer la terre devient plus accessible. Partout on brasse la terre, et on la retourne, on plante. On arrose le tout de pesticides, afin de tuer les parasites qui se développent en grand nombre dans la culture intense.
Les pesticides ne sont rien de plus que des trouvailles de guerre, des gaz utilisés pour tuer l’homme, mais qui une fois légèrement modifiés deviendront des produits presque indispensable, dans le contexte économique de la traite de la terre et du terreau.
Le résultat est malheureusement tragique, 1/3 de la surface arable de la planète souffre aujourd’hui de désertification.
Cet usage, en moins de 100 ans, à malheureusement abîmé le sol et est majoritairement responsable du réchauffement climatique.
Le principe d’un sol, et d’une terre saine est le suivant :
Les végétaux poussent et captent le dioxyde carbone (CO2) présent dans l’air, et rejettent de l’oxygène (O2) dans l’atmosphère. 40 % du dioxyde de carbone passe dans le sol, et nourrit l’écosystème présent dans le sol.
On considère ce type de terre comme sain, et propre, en accord pour la planète.
Mais malheureusement, les pratiques mentionnées ci dessus, qui creusent profondément dans la terre, la rendent plus friable, et sèche. Les pesticides tuent la micro-vie présente, et la terre devient alors grise et marron, morte. C’est ce principe qu’on appelle la désertification.
Toutes ces nouvelles ne sont pas joyeuses, mais nous allons vous expliquer dans la seconde partie comment le documentaire Kiss the Ground donne des solutions à ces soucis.
La solution : respecter la terre
La seconde partie du documentaire se concentre sur les solutions, et nous présente un panel d’acteurs, chercheurs, agriculteurs, personnalités engagées. Le principe qu’ils soulèvent est le suivant : toute civilisation qui « agresse » la terre autour de lui en la cultivant est vouée à dépérir.
Leur principe d’action est donc le suivant, respecter la terre et imiter la nature, afin de préserver le sol et la terre. Le principe pour eux est simple : il faut arrêter de labourer la terre en profondeur, et ainsi la « préserver ».
En entaillant finement la terre plutôt qu’en la labourant profondément, l’écosystème présent dans le sol est préservé et surtout, en labourant la terre profondément, on permet au CO2 emmagasiné dans le sol de remonter dans l’atmosphère. La solution paraît simple, ne pas entailler la terre profondément, ainsi elle restera humide et compacte, et moins volatile.
Les exemples des conséquences peuvent se retrouver dans des évènements tels que le Dust Bowl (il s’agit d’une série de tempêtes qui ont ravagé le Texas, l’Oklahoma et le Kansas dans les années 30, provoquées par une sur exploitation agricole qui a malheureusement mené à une catastrophe écologique et agricole).
Ces évènements peuvent être évitées, et la plupart des intervenants du documentaire ont vécu des catastrophes similaires, ce qui les a amené à changer leur point de vue sur le traitement de la terre, notamment en recherchant dans d’anciens ouvrages des techniques pré-industrialisation de gestion de sols.
Le problème étant que la plupart des agriculteurs pensent ne pas pouvoir se passer de certains de ces produits, ou machines afin de rester rentable.
La réalité est la suivante : les agriculteurs qui ont suivi ce mode de travail en respectant le sol deviennent beaucoup plus rentable, car une terre saine permet une diversité dans ses semis. La plupart des autres sont en production massive de seulement quelque variété de produits, et donc soumis à leur propre modèle économique. Beaucoup de pesticides, un fragilisation du sol avec des machines et des récoltes qui nécessiteront années après années de plus en plus d’agents extérieurs pour un produit de qualité moindre.
Mais comment se passer des aides à l’agriculture ? Fabriquez simplement votre terreau, riche, propre et sain. Il vous aidera grandement. Le documentaire prends l’exemple de la ville de San Francisco, ou le maire utilise les déchets issus du gaspillage alimentaire pour créer du terreau, ensuite redistribué aux agriculteurs. Le résultat, quelques années plus tard, est une enrichissement de la ville en tout point, économique, agricole et écologique. Une réussite sur tous les points.
En 2015, la COP 21 à lieux en France. Elle réunit s plus de 40 000 représentants de 196 pays du monde, qui ensemble vont réfléchir à des stratégies globales afin de répondre au changement climatiques. Les solutions mentionnées ci dessus, et un accord global a été signé, engageant la majorité des acteurs présents à s’engager à une réduction de leurs gaz à effet de serre. En 2020, on constate que certains pays ont tenu leurs engagement, d’autres moins.
Il s’agit néanmoins d’une première mondiale ou tout le monde s’est assis ensemble dans le but de regarder ensemble vers une solution possible, à court terme. Il semble qu’elle existe, et c’est ce que le documentaire nous raconte.
Le verdict : la solution est là, et elle est simple
Les solutions existent, sont à notre portée. Même si aujourd’hui, il semble difficile d’un point de vue individuel de faire la différence, c’est quand même possible.
Comprendre le fait que la terre est vivante, même plus vivante que nous est la première étape.
J’y crois personnellement, et je voulais vous partager mon ressenti et la matière première de vos potager, ça reste la terre, non ?
J’espère que vous y voyez un peu plus clair maintenant, et si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à regarder le documentaire, c’est fascinant et ça donne de l’espoir, quoi de mieux pour terminer l’année ?