Vaste famille que celle des cucurbitacées ! De la courgette à la calebasse en passant par le pâtisson ou encore la citrouille, il est parfois dur de s’y retrouver ! C’est sûrement pour ça qu’en France, on a tendance à se mélanger les pinceaux et confondre la citrouille et le potiron. Mais ce n’est finalement pas si grave, car leurs cultures sont identiques.
Citrouille ou potiron ?
Quelle est la différence ?
La citrouille (cucurbita pepo pepo) est du point de vue du botaniste la même chose qu’une courgette ou qu’une courge spaghetti. Du point de vue du jardinier, c’est une grosse courge orange, de forme sphérique et d’environ 5kg. Sa chair est assez filandreuse, rappelant la courge spaghetti (qui est une variété de la même sous-espèce).
Le potiron (cucurbita maxima) quant à lui, est d’une forme plus aplatie, avec des côtes bien marquées et une couleur plus sombre. Sa chair est plus ferme et considérée comme plus savoureuse par beaucoup de gens (mais ça reste une affaire de goût et de recette).
Planter une citrouille ou un potiron
Pour la plantation, vous avez deux solutions : Faire des semis « en pépinière » (c’est-à-dire en intérieur ou sous serre) ou bien directement en place.
Pour les semis en pépinière, il est possible de les faire dès le mois de mars ou avril, à condition que les godets soient à une température d’environ 20°C. En mai, après les dernières gelées, vous pouvez alors planter vos jeunes plants à leur place définitive, en garnissant les trous de compost bien mûr.
Mais si c’est possible pour vous, je vous conseille plutôt de semer directement en place vos plants de courges (cela est valable pour tous les types de courges). C’est tout simplement la méthode qui m’a donné les meilleurs résultats, à condition là aussi de fertiliser largement avec votre meilleur compost.
Un des « problèmes » avec la culture des courges, c’est que la plante va courir et occuper un espace énorme au sol au fil de la saison. C’est pourquoi il est intéressant de tenter de les cultiver verticalement, en guidant le plant sur une structure (bien solide) au fur et à mesure qu’il va pousser. Cette structure peut être une treille, un grillage de clôture, un tipi de bois (s’il est assez solide), ou tout simplement une haie ou un arbre poussant à proximité.
La réussite : Du soleil, de l’eau… Et du compost !
La citrouille et le potiron sont vraiment de grands gourmands et raffolent de fertilisant. D’ailleurs, ce n’est pas rare que les plus beaux plants se développent directement dans votre tas de compost, où une graine de l’année précédente aura germé spontanément. C’est dire si la plante apprécie la fertilisation, car peu d’autres plantes sont capables de pousser dans des substrats aussi riches (et de s’y plaire) !
Il faut aussi bien penser à garder le sol frais grâce à des arrosages réguliers, et surtout un paillage toujours bien épais. On peut pailler avec un mulch pas très décomposé, ce qui va enrichir le sol progressivement en plus de le protéger.
Quand récolter la citrouille ?
Quand la saison est bien avancée et que vos citrouilles et courges sont bien formées et colorées, surveillez leurs pédoncules (la petite tige qui fait le lien entre le fruit et la plante en elle-même). Tant que celui-ci reste vert et souple, laissez le fruit en place, et attendez qu’il soit dur et sec (en gros, qu’il soit « mort ») pour le couper au sécateur (pas trop près du fruit) et ramasser la courge. Dans ces conditions, vous pourrez la conserver pendant plusieurs semaines, voir plusieurs mois !
Des courges toxiques ?
Quand vous allez cuisiner vos courges (ceci est valable pour les citrouilles, potirons, courgettes, pâtissons, etc), passez-en un petit morceau cru sur votre langue avant tout. Si le goût est très amer, jetez entièrement le fruit ! En effet, c’est le signe que ce fruit était un croisement entre une courge comestible, et une non comestible (variété décorative). Visuellement, la courge peut sembler tout à fait ordinaire, mais en la mangeant vous risquez de passer un très très mauvais moment (vomissement, douleurs abdominales, etc), certains disent même que cela peut provoquer des pertes de cheveux voire des intoxications très graves. En cas de doute, n’hésitez pas, jetez la courge (et pas dans votre compost, sinon elle risquera de se resemer l’année prochaine) !